poèmes
    

Joachim du Bellay
sa vie, son oeuvre

Un poème au hasard


 
XI
Mars vergongneux d'avoir donné tant d'heur
A ses nepveux, que l'impuissance humaine
Enorgueillie en l'audace Romaine
Sembloit fouler la celeste grandeur,

Refroidissant ceste premiere ardeur
Dont le Romain avoit l'ame si pleine,
Soufla son feu, et d'une ardente haleine
Vint eschauffer la Gottique froideur.

Ce peuple adonc, nouveau fils de la terre,
Dardant par tout les fouldres de la guerre,
Ces braves murs accabla sous sa main,

Puis se perdit dans le sein de sa mere,
Afin que nul, fust-ce des Dieux le pere,
Se peust vanter de l'empire Romain.

Les Antiquités de Rome

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