poèmes
    

Joachim du Bellay
sa vie, son oeuvre

Un poème au hasard


 
VII
Je vy l'Oyseau, qui le Soleil contemple,
D'un foible vol au ciel s'avanturer,
Et peu à peu ses aelles asseurer,
Suivant encor le maternel exemple.

Je le vy croistre, et d'un voler plus ample
Des plus hauts monts la hauteur mesurer,
Percer la nuë, et ses aelles tirer
Jusques au lieu, où des Dieux est le temple.

Là se perdit. Puis soudain je l'ay veu
Rouant par l'air en tourbillon de feu,
Tout enflammé sur la plaine descendre.

Je vy son corps en poudre tout reduit,
Et vy l'oyseau, qui la lumiere fuit,
Comme un vermet renaistre de sa cendre.

Le Songe

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