poèmes
    

Joachim du Bellay
sa vie, son oeuvre

Un poème au hasard


 
XIII
Plus riche assez que ne se monstroit celle
Qui apparut au triste Florentin,
Jettant ma veüe au rivage Latin
Je vy de loing surgir une Nasselle:

Mais tout soudain la tempeste cruelle,
Portant envie à si riche butin,
Vint assaillir d'un Aquilon mutin
La belle Nef des autres la plus belle.

Finablement l'orage impetueux
Fit abysmer d'un gouphre tortueux
La grand'richesse à nulle autre seconde.

Je vy sous l'eau perdre le beau thresor,
La belle Nef, et les Nochers encor,
Puis vy la Nef se ressourdre sur l'onde.

Le Songe

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