poèmes
    

José Maria de Heredia
sa vie, son oeuvre

Un poème au hasard


 
Le Chevrier
O berger, ne suis pas dans cet âpre ravin

Les bonds capricieux de ce bouc indocile ;

Aux pentes du Ménale, ou l'été nous exile,

La nuit monte trop vite et ton espoir est vain.



Restons ici, veux-tu ? J'ai des figues, du vin.

Nous attendrons le jour en ce sauvage asile.

Mais parle bas. Les Dieux sont partout, ô Mnasyle !

Hécate nous regarde avec son oeil divin.



Ce trou d'ombre là-bas est l'antre où se retire

Le Démon familier des hauts lieux, le Satyre ;

Peut-être il sortira, si nous ne l'effrayons.



Entends-tu le pipeau qui chante sur ses lèvres ?

C'est lui ! Sa double corne accroche les rayons,

Et, vois, au clair de lune il fait danser mes chèvres !



envoyez vos commentaires pas encore de commentaire
version à imprimer dans une nouvelle fenêtre





   ·   contact   ·  livre d'or · les arbres · European trees · voyages  · 1500chansons · Fables de Jean de La Fontaine · Les passions (récits)
Cette page a mis 0.01 s. à s'exécuter - Conception© 2006 - www.lespassions.fr