poèmes
    

Charles Sainte-Beuve
sa vie, son oeuvre

Un poème au hasard


 
Mon âme est ce lac même où le soleil qui penche,
Mon âme est ce lac même où le soleil qui penche,
Par un beau soir d’automne, envoie un feu mourant :
Le flot frissonne à peine, et pas une aile blanche,
Pas une rame au loin n’y joue en l’effleurant.

Tout dort, tout est tranquille, et le cristal limpide,
En se refroidissant à l’air glacé des nuits,
Sans écho, sans soupir, sans un pli qui le ride,
Semble un miroir tout fait pour les pâles ennuis.

Mais ne sentez-vous pas, Madame, à son silence,
À ses flots transparents de lui-même oubliés,
À sa calme étendue où rien ne se balance,
Le bonheur qu’il éprouve à se taire à vos pieds,

À réfléchir en paix de bien-aimé rivage,
À le peindre plus pur en ne s’y mêlant pas,
À ne rien perdre en soi de la divine image
De Celle dont sans bruit il recueille les pas ?
envoyez vos commentaires pas encore de commentaire
version à imprimer dans une nouvelle fenêtre





   ·   contact   ·  livre d'or · les arbres · European trees · voyages  · 1500chansons · Fables de Jean de La Fontaine · Les passions (récits)
Cette page a mis 0.05 s. à s'exécuter - Conception© 2006 - www.lespassions.fr