poèmes
    

François Villon
sa vie, son oeuvre

Un poème au hasard


 
Ballade [de conclusion]

Icy se clost le testament
Et finist du povre Villon
Venez a son enterrement,
Quand vous orez le carrillon,
Vestuz rouge come vermeillon,
Car en amours mourut martir ;
Ce jura il sur son coullon,
Quant de ce monde voult partir.

Et je croy bien que pas n'en ment ;
Car chassié fut comme ung soullon,
De ses amours hayneusement,
Tant que, d'icy a Roussillon
Brosses n'y a ne brossillon
Qui n'eust, ce dit il sans mentir,
Ung lambeau de son cotillon,
Quant de ce monde voult partir.

Il est ainsi et tellement :
Quant mourut n'avoit qu'un haillon ;
Qui plus, en mourant, mallement
L'espoignoit d'Amours l'esguillon ;
Plus agu que le ranguillon
D'ung baudrier lui faisoit sentir
- C'est de quoy nous esmerveillon -,
Quant de ce monde voult partir.

Prince gent comme esmerillon,
Saichiez qu'il fist au departir :
Ung traict but de vin morillon,
Quant de ce monde voult partir.
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