Le Ministre de la guerre
Je poursuis.
Un hôpital détruit : dix, cent
et je suis modeste
peuvent être reconstruits
Et, le projet adopté à l'unanimité,
la nuit est tombée,
l'hôpital a sauté avec aux alentours quelques bribes du quartier.
Le jour se lève sur la ville
où le rire s'amenuise, se dissipe et disparaît.
Tout redevient sérieux.
La vie, comme la Bourse, reprend son cours
et la mobilisation générale se poursuit de façon normale.
Anabiose
La guerre déclarée
j'ai pris mon courage
à deux mains
et je l'ai étranglé.
Fatras (1966)