poèmes
    

Émile Nelligan
sa vie, son oeuvre

Un poème au hasard


 
Silvio pleure

Je ne suis qu'un être chétif :
Tout jeune, m'a laissé ma mère ;
Je vais errant et maladif
Je n'ai pas d'amis sur la terre.
Seul soutien et seul compagnon
- Gagne-pain de mes jours très drôle -
Je n'ai qu'un pauvre violon ;
Pour gîte, l'ombrage d'un saule.
Grand comme les cieux est mon coeur ;
Et bien que mon oeil soit sans flamme,
Je lis dans la vie un bonheur,
Et ce bonheur, j'en cherche l'âme.
Le soir, je veille au clair de lune
Jouant des airs tristes et vieux
Qui charment un oiseau nocturne
Ou consolent quelque amoureux.
Ainsi rêvant à l'avenir,
Je songe à mon printemps qui tombe :
Mon passé n'est qu'un souvenir,
Mais, hélas ! il sera ma tombe.

  
envoyez vos commentaires pas encore de commentaire
version à imprimer dans une nouvelle fenêtre





   ·   contact   ·  livre d'or · les arbres · European trees · voyages  · 1500chansons · Fables de Jean de La Fontaine · Les passions (récits)
Cette page a mis 0.02 s. à s'exécuter - Conception© 2006 - www.lespassions.fr