poèmes
    

Émile Nelligan
sa vie, son oeuvre

Un poème au hasard


 
Le Saxe de famille

Donc, ta voix de bronze est éteinte ;
Te voilà muet à jamais !
L'heure plus ne vibre ou ne tinte
Dans la grand'salle que j'aimais,

Où je venais après l'étude,
Fumer le soir, rythmant des vers,
Où l'abris du monde pervers
Éternisait ma solitude.

Sur le buffet aux tons noircis
De chêne très ancien, ton ombre
Lamente-t-elle, Saxe sombre,
Toute une époque de soucis ?

Serait-ce qu'un chagrin qui tue
T'a harcelé comme un remords,
Ô grande horloge qui t'es tue
Depuis que les parents sont morts ?

  
envoyez vos commentaires pas encore de commentaire
version à imprimer dans une nouvelle fenêtre





   ·   contact   ·  livre d'or · les arbres · European trees · voyages  · 1500chansons · Fables de Jean de La Fontaine · Les passions (récits)
Cette page a mis 0.01 s. à s'exécuter - Conception© 2006 - www.lespassions.fr